Aujourd’hui, il est bien difficile de déterminer l’incidence réelle de la Borréliose de Lyme au niveau mondial. Toutefois, il est important de prendre conscience de sa présence et de l’ampleur de sa pandémie. |
![]() Lyme touche plus de 80 pays |
Les réservoirs naturels de tiques
La Borréliose de Lyme est actuellement classée comme une maladie émergente. Elle est largement répandue dans les régions tempérées et froides de l’hémisphère nord. Elle touche principalement les régions humides et boisées de l’Amérique et de l’Afrique du Nord, de la Chine et de certains pays Européens, comme la France, la Belgique … En raison de la reforestation signifiante aux États-Unis, cette infection a connu une progression intensive puisque le nombre de réservoirs naturels des tiques a décuplé par la même occasion. Ce qui explique les 300 000 nouveaux cas de Borréliose de Lyme qui y sont observés chaque année. Une incidence qui a triplé entre 1992 et 2009 (http://www.assemblee-nationale.fr/14/rapports/r2526.asp#P146_22547).
Des pandémies naturellement localisées
En Europe, les données sont relativement basses puisque l’on n’y observe que 85 000 nouveaux cas chaque année (http://www.assemblee-nationale.fr/14/rapports/r2526.asp#P146_22547). Une estimation bien en dessous de la réalité puisque tous les cas ne sont pas diagnostiqués. Ce sont les pays de l’Europe Centrale tels que la Slovénie, l’Autriche, la côte Baltique de la Suède, l’Allemagne… qui sont les plus atteints par la maladie de Lyme. En France, il est encore difficile d’en connaître la fréquence réelle puisque la déclaration de cette maladie n’y est pas encore obligatoire et qu’elle y est encore considérée comme « rare ». Toutefois, on y estime 27 000 cas par an avec un nombre moyen d’hospitalisation qui s’élève à 954 pour un taux d’incidence de 1.5 pour 100 000 habitants. Dans l’Hexagone, ce sont les habitants des régions entourant l’Alsace, la Lorraine, le Limousin, le Rhône-Alpes et l’Auvergne qui sont les plus exposés à la maladie de Lyme. La répartition géographique de la tique
La Borréliose de Lyme est transmise par la piqûre de tiques de la famille des Ixodes. C’est la première maladie vectorielle la plus répandue dans l’hémisphère nord. La présence de cette affection est liée à celle de la tique. Les risques de contaminations dans une région ou dans un pays sont donc proportionnels à la quantité de tiques. De manière générale, on connaît les zones de présence d’Ixodes dans le monde, car l’existence de ces arthropodes est étroitement liée à des conditions climatiques particulières : ni trop froid, ni trop sec. C’est pour cela que les cas de maladie de Lyme sont plus largement répandus dans les régions froides et tempérées de l’hémisphère nord, car les conditions climatiques y sont favorables à la multiplication des tiques.
La contamination est liée au pourcentage d’Ixodes infectés
Une morsure de tique n’est pas dangereuse si cet acarien n’est pas porteur de la bactérie dénommée Borrelia Burgdorferi. Cela revient à dire que le niveau de contamination est aussi attaché au pourcentage de tiques infectées. Pour certains pays d’Europe, 5 à 20 % de ces insectes sont porteuses de ce germe pathogène. Ces chiffres sont largement dépassés dans certaines régions Américaines, car ils peuvent atteindre les 100 % (http://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/maladie-lyme/sevit-elle), d’où le taux d’incidence élevé dans ce pays.
Attention, les tiques ne sont pas les uniques vecteurs entraînant la maladie de Lyme !